Honneur au Lcl (r) de Spahis Grégoire, 1° chef de corps du nouveau bataillon de réserve de la 6°BLB

Pouvez-vous nous décrire votre parcours au sein de la réserve opérationnelle ?

J’ai rejoint la réserve opérationnelle en 2003 car je souhaitais me rendre utile pour mon pays. Je n’ai pas fait mon service militaire et cela me manquait. Initialement recruté sur un poste d’officier dans une direction technique de l’armée de Terre, j’ai tenu à avoir un poste en régiment car j’avais envie d’action. J’ai rejoint le 1er régiment de Spahis en 2006. J’y ai effectué un parcours classique en unité: chef de peloton, officier adjoint puis commandant d’unité et enfin officier traitant, c’est-à-dire responsable de dossiers, au bureau opérations instruction, en parallèle d’une carrière professionnelle : j’ai des responsabilités de direction dans des sociétés d’un grand groupe français. La réserve m’a permis de progresser en m’offrant de nombreuses formations et de gagner en responsabilité, tout en m’apportant des compétences que j’ai pu transposer dans mon métier civil. J’ai également eu la chance de participer à plusieurs opérations intérieures et extérieures. J’ai rejoint en 2020 l’état-major de la 6e brigade légère blindée, dont je viens de prendre le commandement du bataillon de réserve.

Que représente la création de ce bataillon de réserve de la 6e BLB ?

Aujourd’hui la cible est de doubler les effectifs de la réserve opérationnelle de l’armée de Terre. L’idée est de profiter de ce contexte pour offrir à la brigade un groupement tactique supplémentaire, en mesure de remplir des missions spécifiques de protection, de défense opérationnelle du territoire ou de sécurisation de la zone arrière de la brigade. C’est une étape importante qui permet de marquer la montée en puissance de la réserve opérationnelle tout en répondant à un besoin tactique des chefs de pouvoir couvrir une large zone d’action. Enfin, la création de ce bataillon permettra d’homogénéiser le niveau de formation de nos réservistes dans la perspective d’un engagement coordonné.

Quels conseils donneriez-vous aujourd’hui à une jeune souhaitant intégrer la réserve opérationnelle ?

Je lui conseillerais de ne pas hésiter et de franchir le pas. La réserve est une nécessité pour notre pays afin de protéger nos concitoyens. A titre personnel, elle permet d’acquérir des valeurs et des savoir-faire transposables dans la vie civile. Si cet engagement peut paraître contraignant au premier abord, il apporte également de grandes satisfactions au travers des amitiés nouées, des connaissances que l’on y acquiert et l’état d’esprit que l’on développe.

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