Les premières tenues de combat arborant le bariolage multi-environnement (BME) seront livrées aux forces à partir du mois prochain, deux ans après avoir dévoilé ce camouflage de nouvelle génération et conformément au calendrier alors annoncé. 

Dans les forces terrestres, ce treillis F3 BME sera distribué brigade après brigade. La 7e brigade blindée en sera la première bénéficiaire, annonce la Section technique de l’armée de Terre. Un choix cohérent avec la volonté de l’armée de Terre de déployer le plus rapidement possible tout équipement perçu, la brigade au Centaure devant être projetée au complet en Roumanie au printemps prochain dans le cadre de l’exercice otanien Dacian Spring. 

Les perceptions profiteront ensuite à la 2e brigade blindée, seconde brigade de décision également sectorisée sur le flanc oriental de l’Europe. L’essentiel de l’armée de Terre serait ainsi équipé en décembre 2025, estime la STAT. La diffusion de ce treillis de nouvelle génération sera l’un des axes d’effort du Service du commissariat des armées, chargé de conduire cette bascule progressive d’ici à 2027 au profit de toutes les armées, directions et services. Quelque 400 000 tenues seront confectionnées, notamment en Belgique, pour un coût d’environ 200 M€. 

Pour les équipes de la STAT et du SCA, le rendez-vous de décembre sera l’aboutissement d’un travail engagé dès 2016 pour trouver un successeur unique aux camouflages Centre-Europe et désert en service depuis trois décennies. Présenté six ans plus tard, le BME combine triangles inspirés du camouflage SCORPION, formes naturelles et fond brun terre de France dans un graphisme élaboré à six couleurs. « Ces couleurs répondent à un principe de fusion, atténuées par dégradés, avec branchages et formes géométriques discrètes », expliquait l’armée de Terre lors de son lancement. De quoi accroître la furtivité d’un combattant dont le délai de détection augmente de 25%.

Derrière les deux bariolages qu’il remplace, le BME sera aussi décliné en une version adaptée aux zones enneigées. En montagne ou ailleurs, l’environnement « grand froid » a été pris en compte par des couches spécifiques ajoutées selon les conditions climatiques.