FOB: Dernière ligne droite pour le Serval des forces spéciales
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Les forces spéciales françaises pourront bientôt bénéficier des capacités d’agression, d’observation et, surtout, de protection apportées par le Serval. Conduite par la Section technique de l’armée de Terre (STAT), l’adaptation de ce véhicule de la gamme SCORPION aux spécificités de ces unités est sur le point d’aboutir.
Difficile, même pour l’oeil averti, de différencier un Serval modifié pour les forces spéciales de celui livré jusqu’à présent aux unités conventionnelles. De l’extérieur, seul l’ajout d’une antenne fait office d’indice. C’est que le Serval répondait d’emblée au principal besoin exprimé par les forces spéciales : « une protection beaucoup plus importante » devenue nécessaire pour agir dans des environnements plus contestés et notamment face aux mines, engins explosifs improvisés, drones et autres nouvelles menaces venues du ciel, précisait la STAT lors d’une récente démonstration sur le camp du Larzac.
Les quelques adaptations relèvent des systèmes d’information opérationnel et de commandement (SIOC) propres aux unités du Commandement des opérations spéciales (COS). Il s’agissait d’intégrer un kit constitué de postes radios portatifs AN/PRC-152 et RF-9820 (ou AN/PRC-171), d’un poste véhiculaire AN/PRC-117 aussi chargé du chiffrement, d’un terminal satellitaire « on-the-move » et du système d’information Delta Suite de l’entreprise française Impact. Le tout, sans altérer les performances du véhicule.
Deux variantes ont été demandées par les forces spéciales : « combat » pour le transport de troupe et « cellule de mise en oeuvre » (CELMO) pour les liaisons. Deux intégrations sur base des sous-versions infanterie et poste de commandement du Serval « véhicule de patrouille blindé ». Seule la version CELMO recevra l’antenne SOTM, indique la STAT.
Non seulement ces SIOC n’interfèrent pas avec les autres équipements, mais leur intégration s’avère très simple. Une simple pince suffit pour embarquer un écran Delta Suite permettant, via des ponts établis avec le système d’information du combat SCORPION (SICS), de maintenir la coordination avec les éventuelles unités conventionnelles engagées à proximité.
Le défi est donc pratiquement relevé pour les spécialistes de la STAT. Restent quelques tests à réaliser avec la Direction générale de l’armement pour entrevoir des commandes. Et, pourquoi pas, élargir ensuite la logique au grand frère du Serval, le Griffon. La solution technique existe désormais, le tout sera « de savoir si les forces spéciales en veulent ou non ».