« M. Pierre Bourget, auteur de » Paris 1940-1944 » (éditions Plon), nous écrit :
C’est avec surprise que j’ai lu dans le Monde, à propos de la reddition du général allemand von Choltitz, commandant des forces allemandes à Paris, au général Leclerc, le 25 août 1944, que » l’acte de reddition fut signé dans la vieille gare Montparnasse, aujourd’hui disparue, le 25 août à 16 heures, en présence du général de Gaulle « .
Rien n’est moins conforme à la réalité des faits, qu’il convient de rappeler une fois de plus.
C’est vers 15 heures ce jour-là, que Choltitz signa avec Leclerc un document de dix-neuf lignes intitulé » Conventions de reddition conclues entre le général de division Leclerc, commandant des forces française de Paris, et le général von Choltitz, commandant militaire des forces allemandes dans la région de Paris » ; la signature eut lieu dans la salle de billard de l’appartement de fonction du préfet de police, boulevard du Palais.
De là, Choltitz fut transporté à bord d’un véhicule blindé de la 2e D.B. à la gare Montparnasse où était établi le P.C. du général Leclerc. C’est dans un bureau de la gare que le général allemand signa une quinzaine d’ordres particuliers destinés aux défenseurs des » points d’appui » fortifiés encore tenus par ses soldats dans la capitale, leur enjoignant de cesser » immédiatement » le combat ; ces ordres furent portés aux Allemands qui tenaient encore ces points fortifiés par des officiers allemands porteurs du drapeau blanc des parlementaires, accompagnés d’officiers français. Après quoi, Choltitz signa un dernier papier, une lettre de protestation au commandement allié : ses bagages personnels avaient disparu après sa capture à l’hôtel Meurice !… »